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Numérique

Publié le Nov 10, 2003 Modifié le : Nov 5, 2021

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Le  Monday, November 10, 2003

Images et technologie numérique en collège au service de la compréhension d’une notion géologique : " la subduction "

Images et technologie numérique en collège au service de la compréhension d’une notion géologique : " la subduction "

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    RENCONTRE
    DE L'ORME 2002
    11 octobre,
    Palais du Pharo à Marseille

     

    IMAGES ET TECHNOLOGIE NUMERIQUES EN COLLEGE AU SERVICE
    DE LA COMPREHENSION D'UNE NOTION GEOLOGIQUE : " LA SUBDUCTION "

    I. Objectifs pédagogiques

    I.1 Les objectifs notionnels

    Dans le cadre du programme de quatrième " la machine Terre ", il s'agit d'étudier les limites ou marges actives des plaques lithosphériques les plus proches de notre région en relation avec les études déjà réalisées sur les séismes, le volcanisme, les déformations régionales et le soulèvement Alpin. L'étude d'un Rift et des dorsales océaniques ont constitué des exemples d'écartements de plaques, celle de la marge active Europe-Afrique, notamment au sud de l'Italie, permet d'aborder une forme originale de contact entre ces deux plaques et la notion de subduction.

    I.2 Les objectifs formatifs

    Savoir utiliser et exploiter des logiciels et des images numériques au cours d'une progression pour, à partir de saisies et de traitement d'informations scientifiques trouvées, permettre à chacun de construire la notion géologique abordée.

    I.3 Production et évaluation individuelles

    La fiche de travaux pratiques numériques réalisée et instruite par l'élève sera la traduction de compétences d'exécutions informatiques demandées d'une part et d'une capacité de raisonnement et de réajustement du modèle réalisé à partir des informations lues dans les images scientifiques, mais aussi des échanges oraux d'autre part.

    Seul le vocabulaire scientifique nouveau figure au tableau, la trilogie image-oral-écrit est permanente en classe.

    I.4 Les fonctions pédagogiques des images utilisées

    Rendre visible : grâce à un logiciel de cartographie et de modélisation.

    Rendre lisible : par la possibilité de surlignages numériques, en format vectoriel, favorisant la schématisation.

    Aide à la modélisation : par l'interprétation des positionnements des foyers sismiques et le tracé possible par l'élève des contours des plaques lithosphériques directement sur le document scientifique.

    II. Dispositifs et moyens utilisés :

    Un poste par élève sur lequel sont installés les logiciels suivants :

    Claris Works, Sismolog (version "JUNIOR", sous Windows 2001), et les fiches de TP élève préparées par le professeur (trois pages préparées sous Claris, en format vectoriel).

    En situation de classe, les élèves ont déjà été formés à l'utilisation de ces logiciels. Les travaux ont lieu en salle informatique par demi-groupe, une imprimante laser autorise une impression papier immédiate du document réalisé par chaque élève.

    III. Les étapes de la progression

    La page numéro 1,de travaux pratiques, imprimée sur papier, est remise à chaque élève.

    Le paragraphe 1 précise les objectifs de formation et notionnels à atteindre (qui seront les objets d'évaluations)

    Le paragraphe 2 précise les instructions pour la conduite des travaux à réaliser.

    III.1 Rappel de l'objet et des objectifs de la recherche (§ 1)

    III.2 Travaux de recherches cartographiques, par étape, sur Sismolog

    Les élèves réalisent les étapes des manipulations demandées dans le § 2 de la page 1 (de 2.1 à 2.6). Ils déterminent la zone géographique demandée, ils affichent les volcans, les séismes, les contours des plaques. Le logiciel permet alors de définir le tracé d'une coupe qui, après copie d'écran, sera importée sur la page de TP numéro 2 sur Claris. Voici un exemple réalisé.

    Les élèves impriment cette page et répondent par écrit aux questions posées (lecture d'image, réinvestissement d'acquis, relations volcanisme/sismicité). Le dialogue et les échanges sont permanents en classe.

    III.3 De la coupe à la modélisation

    Retour dans Sismolog. Les élèves activent la réalisation de la coupe définie. Ce document est alors importé sur la page 3 de TP sur Claris. On utilise alors les outils "dessin" de Claris pour détourer les plaques lithosphériques, et matérialiser les constats de la "la plongée" des foyers sismiques sous la plaques Italiennes ; le dialogue conduit aux interprétations possibles de ces données sismiques, de leur prise en compte pour élaborer le modèle. Après consensus, chacun propose un détourage cohérent de ce type de contact entre ces deux plaques, prenant plus ou moins en compte les hypothèses et choix retenus par le groupe. Chaque élève peut faire évoluer son modèle en fonction des échanges et de l'aide personnalisée du professeur. Mise en légende du document.

    Aucun schéma n'est réalisé au tableau, seul le vocabulaire scientifique y est inscrit.

    Chacun imprime alors sa page de TP n° 3, puis répond aux questions posées dont les contenus ont largement été abordés au cours de la discussion.

    Exemple d'une bonne modélisation "aboutie" réalisée par un élève après plusieurs corrections pertinentes au niveau du contact entre les deux plaques.

    Remise des documents instruits en fin de séance pour évaluation.

     

    La démarche scientifique de ce type de leçon est tout à fait " classique ". L'élève n'est, à aucun moment, tout seul devant son poste face aux questions posées. La problématique étant définie, l'outil informatique et les images numériques sont au service de la démarche, apportant ainsi leurs potentiels :

    • · choix et localisation du document cartographique
    • · réalisation de la coupe géologique positionnée par l'élève
    • · détourages au service d'une meilleure lisibilité puis d'une représentation aidant ainsi chaque élève dans son abstraction, sa schématisation, sa modélisation de la notion de subduction.

    L'élève est actif en permanence, il construit son savoir tout en échangeant avec les autres, il construit son modèle (et non pas recopie celui élaboré au tableau avec la classe) : c'est ce qui est au cœur de cette recherche pédagogique.

    Je tiens à souligner enfin le dévouement, la compétence et le plaisir exprimés par mes élèves qui ont tenu, encore une fois, à participer aux journées de l'O.R.M.E. 2002.

    Destinataires de cette réflexion pédagogique, ils en deviennent aussi les ambassadeurs ; c'est un constat important qui alimente la raison même de cette grande manifestation académique, mais c'est aussi une vraie satisfaction pour l'enseignant.

     

    M. André GILIBERTO

    Professeur Agrégé des SVT

    Formateur IUFM, groupe Académique TICE-SVT.