Connectez-vous

Accueil

Actualités Informations des IA-IPR Enseigner au collège Enseigner au lycée Ressources didactiques et pédagogiques Ressources scientifiques Se former Promouvoir la culture scientifique Participez au site (avec le mail académique) !

La classe inversée

Publié le 22 juin 2017 Modifié le : 7 sept. 2023

Écrire à l'auteur

Le  jeudi 22 juin 2017

Classe inversée en collège REP (1/4) : les objectifs.

premier article d'une série de 4, pour présenter l'utilisation de la classe inversée dans un collège REP du Vaucluse pendant l'année. Cet article présente les objectifs de ce choix pédagogique.

  • Lors de l’année 2015 – 2016, j’entends parler des classes inversées. Je décide donc en fin d’année de faire un test (le dernier trimestre) sur une partie de mes classes de 5ème.
    Pourquoi des 5èmes ?

    → c’est un niveau, en S.V.T. , qui présente dans le déroulé de cours de nombreuses manipulations, souvent chronophages mais importantes dans le processus de construction d’un savoir scientifique,
    → j’étais sur deux établissements, très différents l’un de l’autre (en terme de difficultés et de catégories socio-professionnelles représentées),
    → j’avais assez de classes dans ce niveau pour avoir un groupe témoin et un groupe test.

    Malheureusement, je n’ai plus accès aux données des évaluations de ces classes, le système utilisé (Pronote© de Index Education) ne permettant pas un export en format libre de toutes les évaluations (notamment par compétences). C’est un problème que je rencontre encore cette année, et qui explique que je n’ai que peu de données chiffrées communicables (export impossible ou trop fastidieux).
    A la suite de ce test je conclus que l’utilisation des classes inversées est globalement positive malgré ses aspects un peu lourd, notamment techniquement.
    Donc, lors de l’année 2016-2017, j’ai généralisé ce concept à toutes mes classes de 5ème et une classe de 3ème , refaisant tout notamment pour l’application du nouveau programme. Je tiens à faire remarquer que ceci s’est aussi accompagné d’une évaluation totalement par compétences, ce qui a eu un impact sur la classe inversée.


    N’étant plus que sur un seul collège, les classes sont moins variées. Les conclusions de cette année sont donc d’un autre ordre.

    Donc en début d'année je me suis "fixé" plusieurs objectifs

       Objectif n°1 : dégager du temps « intelligent » pour mes élèves.

    Le but est au départ de passer plus de temps en classe à réfléchir, à prendre du recul sur les notions, à pratiquer. Ma volonté est de passer moins de temps à dicter le cours et plus à réfléchir ou à faire des TPs.


    Objectif n°2 : provoquer une plus grande implication des élèves dans leurs apprentissages

    Le but est d'avoir des élèves qui arrivent avec plus de motivation en classe, pour qu'ils soient plus impliqués dans leurs propres apprentissages.


    Objectif 3 : fournir des illustrations du cours et/ou des notions à venir

    Ce but est le corollaire du précédent : il faut que les élèves aient à disposition des ressources (vidéos notamment) pour pouvoir agrandir leur vision de la notion étudiée en classe. Prendre du recul par soi même en somme.


    Objectif n°4 : modifier les habitudes de travail (que le travail se prépare plus en avance).

    Enfin je voulais que ce mode de travail permette à mes élèves de comprendre les avantages de préparer à l'avance ses cours. Et de pouvoir y revenir régulièrement dessus.

     

    Par contre je me dois de préciser quelque chose : cetet année je n'ai pas totalement inversée ma classe, j'ai utilisé ce qu'on peut appeler la classe translatée.

    schema classe translatée

    La classe inversée est une approche pédagogique qui inverse la nature des activités d'apprentissage en classe et à la maison, ce qui amène une modification des rôles traditionnels d'apprentissage.


    Autrement dit, les élèves doivent impérativement étudier leurs cours chez eux, pour que les activités en classe deviennent plus concrètes pour eux. Durant les heures d'« apprentissages », ces derniers ne feront que des exercices d’applications et de découvertes. Ce n'est plus uniquement l'enseignant qui apporte les connaissances d’un nouveau chapitre, mais il aidera l’élève pour la compréhension des notions importantes et aura plus de temps pour suivre l’élève au cas par cas. L'enseignant jouera donc le rôle de guide dans les apprentissages de l'élève.


        La classe translatée est un décalage des pratiques pédagogiques plus qu’une inversion totale. Dans ce cadre, les élèves étudient une notion en classe, par des exercices pratiques ou d’autres moyens puis font une synthèse de cette étude. Puis chez eux ils reprennent l’étude de la notion vue en classe, notamment pour en avoir la trace écrite. Il est toutefois possible dans ce cadre d’apporter des informations qui introduisent la notion suivante. L’enseignant dans ce cadre jouera plus un rôle d’instigateur de l’étude de la notion, le guidage se faisant ensuite suivant le degré d’implication des élèves.

     

     

    Mais le choix que j'ai fait implique des contraintes techniques que je présente dans le second article de cete série.